UN VISAGE, UN JOUR

Publié le par Jean-Michel

Alain Mask, le magicien qui voudrait raconter l'histoire de sa vie

dimanche 17.01.2010, 05:03 - La Voix du Nord

 Alain Mask et sa petite-fille de 5 ans, Jade, qu'il espère voir monter sur scène avec lui bientôt.
Alain Mask et sa petite-fille de 5 ans, Jade, qu'il espère voir monter sur scène avec lui bientôt.

Alain Mask est un magicien professionnel. Pendant de longues années, il a mené à bien sa carrière d'assureur tout en se produisant dans des galas. Avec ses numéros de bulles de savon, il a fait le tour du monde et rêve aujourd'hui d'un one man show.

 

PAR STÉPHANIE LABDANT

douai@lavoixdunord.fr PHOTO « LA VOIX »


Monter sur scène, créer l'illusion quelques minutes durant, emmener avec soi le public, se griser des applaudissements. Un plaisir sans cesse renouvelé qu'Alain Abdelkader a décidé de vivre pleinement depuis quatre ans. Dans ses galas, il est alors Alain Mask et c'est un magicien.

Tout a commencé presque par hasard. Alain Abdelkader, né à Auby - il vit aujourd'hui à Cantin -, est assureur. Il a deux agences, une dans sa ville natale et l'autre à Douai. « Je voulais distraire mes clients mais je ne savais pas raconter d'histoire. » Sa route croise alors celle d'un ancien camarade d'école, Émile Delahaye devenu... magicien. « C'est lui qui m'a parrainé. Il a transformé ma vie. » Émile Delahaye l'emmène chez un marchand de tours : premiers pas officiels dans le monde de la magie. « D'abord, il vend des tours mineurs, un peu gadget, pour débutants. S'il sent un intérêt, il vend des tours plus sérieux. » Alain est bon élève. Rapidement, il rejoint un club de magie à Lille, le Nord magique club, qui rassemble amateurs et professionnels. Les « anciens » font leurs tours et les expliquent, dévoilent leurs « trucs », dans le plus grand secret.


« Je ne le savais pas mais c'était le début d'une carrière. » Lors d'un voyage en Italie, il « tombe sur un gamin qui fait des bulles. J'ai beaucoup aimé, j'ai admiré... et j'ai décidé de faire des bulles. Des bulles et encore des bulles, plusieurs heures par jour. » Alain Mask travaille dur. « Pendant un moment, ma salle de bain, c'était mon laboratoire. Il fallait trouver une composition de liquide qui tient. Ce n'est pas une science exacte. » Les spectacles se succèdent, les concours aussi. Et les premiers prix. En 1993, il décroche le grand prix du congrès à Paris avec son numéroRoméo et Juliette (lire ci-dessous). « Ça m'a boosté. J'ai fait un peu plus de galas. » Jusqu'à la consécration, en 2000 à Lisbonne lors d'un concours mondial. Il obtient le premier prix de magie générale. « Ça m'a catapulté. » La télé lui ouvre ses portes, lui offre un Mandrake d'or, le monde entier lui tend les bras. Chine, Japon, Canada... « J'ai fait le tour du monde. »


Et pendant ce temps-là, Alain Mask est toujours Alain Abdelkader, l'assureur qui voulait amuser ses clients. « La magie, c'était mes congés payés ! » Il y a quatre ans, il cède ses deux cabinets à sa fille et son fils. « Pour ne plus faire que de la magie. » Il crée de nouveaux numéros, « toujours avec des bulles de savon ». De 10 minutes à ses débuts, il est passé maintenant à 30 minutes sur scène. « Mon rêve, c'est de monter un one man show d'une heure. Je voudrais raconter l'histoire de ma vie. La magie, c'est un show, une pièce de théâtre, tous les artifices doivent être réunis. Ce n'est pas la démonstration d'un savoir, les gens ont besoin de rêver. » Après vingt-cinq ans de pratique, Alain Mask maîtrise parfaitement son art et ne s'en lasse pas. « Bien au contraire. Plus ça va, plus je suis motivé. » Et goûte comme au premier jour les acclamations du public. « Dans une salle, 500 personnes qui vous applaudissent, c'est la récompense immédiate. C'est fabuleux, extraordinaire ! » •

Publié dans On en parle

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