HOMMAGE

Publié le par Jean-Michel

250e anniversaire de Robespierre : Arras célèbre son « Incorruptible »

Maximilien de Robespierre est né à Arras en 1758. Et si nul n’est prophète en son pays, une page vient d’être tournée dans sa ville natale. Un hommage a été rendu au révolutionnaire. Une gerbe a même été déposée au pied de sa statue par une admiratrice japonaise.
Des fleurs au pied du buste de Robespierre, c’est un événement ! On doit cette année à l’office de tourisme d’Arras d’avoir rassemblé des universitaires et des historiens de tous les bords, autour de l’évocation de « l’Incorruptible » dont on fête le deux cent cinquantième anniversaire de la naissance. Plus question de polémiquer sur l’idéal et les dérapages révolutionnaires incarnés par l’illustre Arrageois.

L’association des Amis de Robespierre (ARB), qui a étendu son audience dans le monde entier, témoigne de l’aura insoupçonnée et politisée de l’avocat d’Artois dans le monde entier. Ainsi hier, à l’hôtel de ville d’Arras, outre la présence de Kunito Ohara, admiratrice japonaise, on trouvait des amateurs d’histoire de différentes régions, y compris une Québécoise, Jolène Bureau, qui prépare une thèse sur « la légende noire de Robespierre  », et Suzanne Levin, Américaine de San Francisco.
Que de chemin parcouru depuis 1933. On avait alors voulu inaugurer un buste réalisé par le sculpteur Gladel à l’effigie de Robespierre. À Arras, des voix s’étaient élevées. On avait fait couler du faux sang dans les caniveaux et dressé de fausses guillotines sur les places. L’affaire avait suscité deux mois de polémique dans la presse locale. Le buste fut remisé quelques années dans la cave de l’hôtel de ville. La plaque commémorative de la maison où vécut Robespierre, durant deux années, fut dégradée par trois fois. C’est dire que la fièvre qu’aura suscitée le fameux Montagnard dans la capitale des Atrébates est retombée. Au point qu’on se demande s’il ne pourrait pas enfin devenir un nouvel argument touristique pour la ville.
Une exposition présentée (jusqu’au 8 juin) par l’office de tourisme, à l’hôtel de ville, illustre les années arrageoises du célèbre révolutionnaire

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